mardi 26 avril 2016

L'Europe selon Obama

Quand le proxénète vient rappeler à l'ordre ses esclaves


Dans ce que certains appellent "un discours de charme" le Président Obama vient de faire preuve à  Hanovre où il rencontrait les chefs des États européens d'une flagornerie certes paternaliste et condescendante mais qui trahit aussi une inquiétude du maître face à  des esclaves de moins en moins disciplinés...

L'objectif avoué de la visite du big boss étasunien en Europe est double :

1/ Soutenir le projet d'accord de libre échange (TAFTA) dont l'unilateralisme vérouillera les fers économiques imposés à  l'Europe par un Nouvel Ordre Mondial vampirique et affamé.

2/ Renforcer la coopération militaire dans la réactivation d'une confrontation avec la Russie, extension des bases militaires US, et orientation des actions de l'OTAN vers l'Est

Mais voilà, conséquence d'une suite logique de crises (économique, sociale, ukrainienne, migratoire...) l'Union Européenne traverse aujourd'hui une crise poltique symptomatique de la vacuité de son pouvoir et qui fragilise son obéissance à Washington. Saisis par un vent de panique les gouvernements européens "tirent à hué et à dia" maltraitant le joug du bouvier étasunien.

Voilà pourquoi le maître est venu passer la pommade sous le collier étrangleur, 

Nous l'observons chaque jour et dans tous les domaines, économiques, politisues et même culturels, la gouvernance étasunienne est tellement convaincue d'être le centre d'un Monde qu'elle aspire à dominer, qu'elle s'identifie très souvent et de manière lui dans ses discours présomptueux.

D'ailleurs le big-boss de la Maison Blanche nous le rappelle avec une arrogance à peine

"Les Etats-Unis et le monde entier ont besoin d’une Europe forte, démocratique et unie (...) Peut-être avez-vous besoin que quelqu’un de l’extérieur comme moi vous rappelle les progrès que vous avez accomplis (...) Une Europe unie demeure une nécessité pour nous tous " etc...

Et pourtant ce n'est pas faute d'avoir été prévenus !

L'Europe selon Obama

Le Président étasunien donc fait de l'Europe le thème central et logique de son discours mais sans jamais toutefois en donner une définition, et pour cause car dans son esprit et surtout les intérêts de son pays elle se limite à l'Union Européenne financière et à l'Europe atlantise militaire. Quant à la poignée de gouvernants politiques faisant courbettes devant lui, ils ne sont plus que les marionettes ayant transféré leur puissance aux technocrates de Bruxelles.

Quant à la véritable Europe, celles des peuples asservis, elle est dénigrée, ses réactions étant doit ignorées soit qualifiées de "populistes" par le chef de la Maison Blanche.
Et c'est là qu'intervient le cynisme pervers de cette stratégie d'asservissement par le chaos menée par Washington et ses androïdes européens : provoquer la radicalisation d'une réaction populaire inévitable pour mieux pouvoir la discréditer par la suite et justifier la mise en place d'une politique répressive et de contrôle des populations.

Les exemples de la crise anti-terroriste et de la crise migratoire vécues en Europe montrent bien la dynamique vicieuse et circulaire d'une "relation de cause a effet" entre gouverné et gouvernant mais qui toujours au final profite à ce dernier. Deux exemples au niveau de l'Europe et de la France viennent étayer cette observation :

1/ La crise migratoire et la montée des nationalismes radicaux 

Même si elle a un coût social et financier évidents, la crise migratoire (amalgamée au problème du terrorisme) qui est le fait de la stratégie étasunienne, a pour conséquence d'exacerber le réveil des peuples mécontents en nationalismes communautaristes, réactionnaires et extrémistes, plus superficiels, et surtout clivant un contre-pouvoir potentiel .

2/ Les dérives suicidaires du mouvement français Nuit Debout

À l'origine consensuel et démocratique, le mouvement "Nuit Debout" à rapidement été noyauté par des "marginaux" du pouvoir qui ont stérilisé la dynamique en censurant les "opposants" au pouvoir qui se présentaient au débat. Folklorisation et radicalisaition achèvent de jeter discréditant la contestation dans une impasse.

Cette stratégie est cependant fragile car si l'un des peuples parvenait à se libérer de l'emprise du système, un effet domino risquerait d'intervenir et le marronnage deviendrait un soulèvement général des esclaves. Obama le sait et c'est pourquoi il est venu le tube de vaseline à la main dissuader les anglais tentés par le "brexit", rassurer les français sur les bienfaits du TAFTA, flatter les allemands sur leur puissance militaire, et surtout diaboliser les euros épiques de tous poils qui conteste la servitude à Washington gnon et Wall Street.  

Et à l'image des missionnaires décrivant plus les flammes de l'Enfer que les jardins du Paradis, le vicaire du Nouvel Ordre Mondial, n'à pas oublié pour mieux vendre sa chapelle de ravivant la peur du Diable  (russe bien sûr! ) sur fond de relance des conflits syrien et ukrainien, de tensions en mer baltique ou mer de Chine etc. ...

Non, l'Europe dont parle Obama n'est définitivement pas la véritable Europe, celle des peuples, mais cet androïde installé à Bruxelles et qui ausurpé son nom pour mieux les soumettre via la trahison de leurs dirigeants qui lui sont affidés.

Erwan Castel,  à Donetsk le 24 avril 2016 



Article de référence : Le Monde.fr

Barack Obama appelle de ses vœux une 
« Europe forte et unie »

Le Monde.fr avec AFP | 25.04.2016 

Le monde a besoin d’« une Europe forte et unie » selon Barack Obama, alors que le projet européen est fragilisé par la montée des populismes et la menace d’un retrait du Royaume-Uni. « Les Etats-Unis et le monde entier ont besoin d’une Europe forte, démocratique et unie », a-t-il assuré dans un discours prononcé à Hanovre, en Allemagne, où il est en visite pour deux jours.


« LES PROGRÈS ACCOMPLIS »

«  Une Europe unie demeure une nécessité pour nous tous. Peut-être avez-vous besoin que quelqu’un de l’extérieur comme moi vous rappelle les progrès que vous avez accomplis », a-t-il lancé, avant une rencontre dans l’après-midi avec Angela Merkel, la chancelière allemande, et François Hollande, le président de la République française, et David Cameron et Matteo Renzi, les premiers ministres du Royaume-Uni et de l’Italie.

M. Obama a poursuivi son discours, devant notamment des étudiants, en insistant sur le fait que « ce qui se passe sur ce continent a des conséquences sur le monde entier ». « Si une Europe unie, pacifique, démocratique et orientée vers l’économie de marché commence à douter d’elle-même, à remettre en question les progrès faits ces dernières décennies, alors (…) cela renforcera ceux qui disent “cela ne peut pas marcher” et soutiendra le communautarisme », a dit M. Obama.


FAIRE DAVANTAGE EN MATIÈRE DE DÉFENSE

Le président des Etats-Unis a également appelé les pays européens à faire davantage en matière de dépenses militaires et à ne pas céder à « l’autosatisfaction » dans ce domaine. Mettant en avant que l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) devait « soutenir » les pays alliés « en Pologne, en Roumanie et dans les pays baltes » face au regain de tension avec la Russie, tout en « se heurtant à des menaces » dans la zone sud de l’Alliance atlantique, M. Obama a réclamé que tous les pays membres de l’OTAN « assument leurs responsabilités ».

« Chaque membre de l’OTAN devrait apporter son entière contribution à notre sécurité commune, à hauteur de 2 % de son produit intérieur brut, et ce n’est pas toujours le cas », a regretté le président des Etats-Unis. Ce seuil de 2 % a été acté comme objectif par les pays de l’Alliance.

M. Obama a inauguré dimanche avec « [s]on amie » Angela Merkel le Salon industriel de Hanovre, dont les Etats-Unis sont cette année le partenaire, un tremplin idéal pour promouvoir l’accord de libre-échange actuellement négocié entre l’Union européenne et les Etats-Unis, désigné par les sigles TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership) ou Tafta (Trans-Atlantic Free-Trade Agreement).

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