mercredi 15 juin 2016

A l'envers et contre tous : la loi Travail

Le raz de marée français d'un ras le bol populaire


Hier la contestation populaire de la réforme de la loi du Travail (loi El khomri) a connu un tournant décisif avec un très forte mobilisation dans 7 grandes villes de France. Plus de 1 million de personnes ont défilé pour demander le retrait de cette réforme qui est considérée comme une contre-révolution sociale. 

Plusieurs organisations syndicales se sont joint au mouvement initié par la CGT prouvant par là que la contestation n'est pas comme le dénigre le gouvernement un coup de force mené par quelques représentants de 3% des salariés français mais bien un mouvement national et consensuel.

Par rapport aux  8 manifestations précédentes, la participation a littéralement explosée, malgré l'état d'urgence, l'Euro 2016, la pluie, la diabolisation des manifestants par la propagande gouvernementale, le choix d'un jour de semaine etc...



Voici les statistiques des participations aux manifestations contre la loi El Khomri, où on peut observer, en dehors d'une augmentation de la contestation les chiffres des organisateurs habituellement majorés et ceux , systématiquement minorés, de la police réalisés un "grand écart" délirant... Il suffit de voir les photos des manifestants ou les transports mobilisés pour cet événement pour constater que le plus grand menteur du moment habite Place Beauvau, au Ministère de l'Intérieur...  





Des casseurs hyper médiatisés pour discréditer la manifestation

Comme d'habitude, la journée a été entachée  par des actes de violences et de vandalisme inadmissibles organisés en parallèle de la manifestatio par quelques groupes de "marginaux". Ces casseurs qui ont blessé une trentaine de policiers et occasionné des dégâts importants sont cependant très minoritaires si on considère que seules 58 interpellations ont été réalisées pour toute la journée. Cependant plus de 80% de la médiatisation de la journée est faite sur ces débordements, notamment les dégradations au niveau de l’hôpital Necker pour enfants...



Quelle aubaine pour le gouvernement qui sent la mâture du bateau déjà à la dérive craquer sous le vent de la colère !  Aussitôt amalgame et superlatifs fleurissent sur les Unes des chiens de garde du système à l'image de ce titre racoleur :  "Loi travail : l'hôpital Necker-Enfants malades de Paris attaqué à coups de masse" 

Débordé par la contestation, l'Etat appelle l'indignation à son secours !


Et toujours la répression policière passée sous silence !

En revanche, et malgré sa récente mise à l'index par l'ONU pour violences policières caractérisées, l'Etat français a décidé de continuer a appliquer des méthodes répressives de plus en plus violentes.. Si ces dernières étaient dirigées exclusivement contre les casseurs, j'avoue que je ne m'en plaindrai pas. Cependant, force est de constater que beaucoup de manifestants désarmés, font l'objet de gazages, matraquages et subissent des coups et blessures complètement injustifiés de la part de forces dites "de l'ordre" normalement en charge de la protection des citoyens y compris dans l'exercice légal du droit de grève et de manifestations déclarées et autorisées en préfecture !



Et comme la Russophobie semble devenue un véritable phénomène de mode officialisé par les dirigeants de nos "démocraties" occidentales, les policiers déployés dans les rues de Paris n'ont pas oublié de s'y soumettre avec zèle comme le montre cette vidéo d'un Producteur de Russia Today qui a été agressé par les robocops de la Raie publique...




Malgré cette nouvelle mobilisation le gouvernement Hollande dont la côte de popularité (14%) nous autorise à le nommer dictature, persiste et signe dans sa réforme liberticide. 

En France ce n'est pas d'un "Etat d'urgence" dont nous avons besoin, mais de toute urgence d'un Etat digne de ce nom et respectueux des citoyens qu'il est censé représenter et protéger !


Erwan Castel


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